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aussi simultanées par nature. Placées dans des divisions différentes les unes des autres, se dit des choses comprises dans une même division : par exemple, le volatile est divisé par opposition en terrestre et en aquatique ; terrestre et aquatique, en effet, sortis du même genre, sont des divisions opposées l’une à l’autre. L’animal se divise, en effet, en toutes ces classes : en volatile, en terrestre, en aquatique ; et de toutes ces choses, aucune n’est antérieure ou postérieure à l’autre ; elles coexistent naturellement. Au reste, chacun de ces genres pourrait encore se décomposer en espèces diverses, le volatile aussi bien que le terrestre et l’aquatique. On appelle donc simultanées par nature les choses sortant d’un même genre, et comprises dans une même division.

§ 4[1]. Les genres, du reste, précèdent toujours les espèces ; car ils ne rendent pas réciproquement la superposition d’existence. Par exemple, du moment que l’espèce aquatique existe, le genre animal doit exister ; mais l’animal peut exister sans qu’il y ait nécessité que l’aquatique existe.

§ 5[2]. Ainsi donc, on appelle simultanées par nature, des choses qui, réciproques quant à la supposition d’existence, ne sont pas causes d’existence l’une pour l’autre, et les choses d’un même genre, séparées par divisions opposées entre elles. D’une manière générale, on appelle simultanées, les choses dont l’existence se produit dans le même temps.

  1. Les genres, du reste, précèdent toujours les espèces, Logiquement parlant : l’exemple donné fait bien comprendre la pensée.
  2. Ainsi donc, on appelle, Résumé des diverses espèces de simultanéité développées dans tout ce chapitre