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CHAPITRE XI.
DES CONTRAIRES.
Exemples divers de contraires. — Un contraire peut exister sans l’autre. — Le sujet des contraires est le même, soit en espèce, soit en genre. — Les contraires doivent être ou dans le même genre, ou dans des genres contraires, ou former eux-mêmes des genres contraires.
§ 1[1]. Le mal est nécessairement contraire au bien ; et cela est évident en parcourant les cas particuliers. La maladie est contraire à la santé, la justice à l’injustice, le courage à la lâcheté ; et ainsi du reste. § 2[2]. Mais si le bien est le contraire du mal, parfois aussi le mal est le contraire du mal : par exemple, le luxe qui est un mal, est le contraire de la misère qui est un mal aussi ; et de même l’aisance, la médiocrité, qui est contraire à l’un et à l’autre, est un bien. Ceci, du reste, s’applique à un fort petit nombre de cas ; dans la plupart, c’est le bien qui est le contraire du mal.
§ 3[3]. En outre dans les contraires, l’existence de l’un
- ↑ Le mal est nécessairement, Pacius fait de cette remarque une première propriété des contraires. Cette distinction n’est pas très juste et je ne crois pas devoir l’adopter.
- ↑ Mais si le bien est le contraire du mal, Seconde propriété des contraires suivant Pacius ; elle n’est pas plus réelle que la première. — De même l’aisance… est un bien, On reconnaît là cette théorie morale d’Aristote, qui place la vertu, le bien, entre deux vices, deux maux extrêmes. Voir la Morale à Nicomaque, liv. II, ch. 6, 7 et 8.
- ↑ En outre dans les contraires, Pacius reconnaît ici une troisième propriété des contraires ; j’en ferais plutôt la première, les deux autres n’étant pas vraiment des propriétés. — Si tout le monde se porte bien,Il faut remarquer qu’il ne s’agit ici que des contraires simples une combinaison : la santé, la maladie.