§ 2[1]. Une chose peut être opposée à une autre de quatre manières différentes ; ou comme les relatifs ou comme les contraires, ou comme privation ou comme possession, ou enfin comme affirmation et négation. § 3[2]. Et pour donner des exemples, toutes ces choses sont opposées entre elles, ainsi qu’en fait de relatifs, le double l’est à la moitié ; en fait de contraire, le bien au mal, en fait de privation et de possession, l’aveuglement et la vue ; et enfin, en fait d’affirmation et de négation : il est assis, il n’est pas assis.
§ 4[3]. Tout ce qui est opposé comme relatif est dit ce qu’il est de la chose qui lui est opposée, ou il se comporte de toute autre manière : par exemple, le double est dit ce qu’il est, est dit le double d’une chose double que lui-même, il est le double de quelque chose. La science est opposée comme relatif à la chose qui doit être sue, et la science est dite ce qu’elle est de ce qui est su ; la chose sue n’est dite ce qu’elle est que par rapport à un opposé, c’est-à-dire, à la science. En effet, la chose
- ↑ De quatre manières différentes. Qu’il va étudier successivement dans le reste du chapitre, et comparer entre elles.
- ↑ Et pour donner des exemples, Aristote emploie ici la même expression qu’il a employée plus haut pour l’énonciation des catégories.
- ↑ Comme relatif est dit ce qu’il est de la chose, Voir pour la définition des relatifs, plus haut.