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musique n’est pas dite la musique d’une chose ; et cependant par le genre dont elles font partie, elles sont, elles aussi, des relatifs ; ainsi la grammaire est la science de quelque chose, et non pas la grammaire de quelque chose ; la musique est la science de quelque chose, et non la musique de quelque chose. On voit donc que chacune de ces sciences en particulier n’appartient plus à la relation. Nous recevons d’autre part des qualifications d’après ces sciences particulières ; car nous les possédons, et nous sommes appelés savants par cela seul que nous possédons quelques-unes de ces sciences en particulier. Ainsi prises spécialement, elles pourraient être considérées comme des qualités, puisque par rapport à elles, nous sommes dénommés de telle ou telle façon ; mais par elles-mêmes, elles n’appartiennent pas à la relation.

§ 33[1]. Du reste, si une même chose peut être à la fois et de relation et de qualité, il n’y a rien d’absurde à la compter dans l’un et l’autre genre à la fois.

  1. Dans l’un et l’autre genre, Dans l’une et l’autre catégorie. La science prise en elle-même et regardée comme une certaine disposition de l’esprit, est dans la catégorie de la qualité : considérée par rapport à l’objet auquel elle s’applique, elle est dans la catégorie de la relation. Rien n’empêche de la classer dans les deux catégories.