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ne puissent admettre la définition de la chose en question, l’un ne pourra pas être dit plus que l’autre. Donc tous les qualitatifs ne reçoivent pas le plus et le moins.

§ 29. Dans tout ce que nous avons dit jusqu’ici, il n’y a point encore de propriété spéciale à la qualité.

§ 30[1]. Cette propriété spéciale aux qualités, est de pouvoir être dites semblables et dissemblables ; une chose est semblable à une autre, parce qu’elle est qualifiée d’une certaine manière ; donc, le propre de la qualité, c’est que semblable et dissemblable s’appliquent à elle.

§ 31[2]. Il ne faut pas craindre qu’on nous objecte ici qu’en voulant traiter de la qualité, nous y avons aussi compté bon nombre de relatifs, puisque les facultés et les dispositions faisaient, selon nous, partie des relatifs. § 32[3]. C’est que, dans presque tous ces cas, les genres se rapportent à la relation, et que les espèces particulières ne s’y rapportent pas. Ainsi, on peut dire de la science, qui est un genre à elle seule, qu’elle n’est ce qu’elle est que par une autre chose, puisqu’on dit la science d’une chose. Mais quant aux sciences spéciales, aucune n’est ce qu’elle est par une autre chose : ainsi la grammaire n’est pas dite la grammaire d’une chose, la

  1. Cette propriété spéciale aux qualités, Quatrième ou troisième propriété de la qualité, selon que l’on admet ou que l’on n’admet pas la seconde. C’est la propriété spéciale, omni et soli.
  2. Faisaient, selon nous, partie des relatifs, Voir plus haut, ch. 7, § 2.
  3. Se rapportent à la relation, Font partie de la catégorie de la relation comme pour les exemples cités plus bas. — Mais par elles-mêmes, Ou mieux par leur genre qui entre, il est vrai, dans leur définition essentielle.