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toutes les choses analogues ; elles sont dites relativement à quelque chose. § 4[1]. De même encore la récubation, la station, le séant, sont des positions ; et la position fait partie des relatifs. Cependant, être couché, être debout, être assis, ne sont pas en eux-mêmes des positions ; mais on les appelle ainsi par dérivation des positions qu’on vient de citer.

§ 5[2]. Les relatifs possèdent aussi la propriété des contraires : ainsi, la vertu est le contraire du vice ; et le vice et la vertu sont tous deux des relatifs ; la science est le contraire de l’ignorance. § 6[3]. Cependant cette propriété des contraires n’appartient pas à tous les relatifs : double, triple, ni aucune des choses du même genre n’ont de contraires.

§ 7[4]. Les relatifs aussi paraissent susceptibles de plus et moins : en effet, semblable et dissemblable sont dits l’un et l’autre plus ou moins ; égal et inégal le sont aussi plus ou moins ; et ce sont là des relatifs ; car semblable est dit semblable à quelque chose, inégal est dit inégal à quelque chose. § 8. Tous les relatifs cependant ne sont pas susceptibles de plus et de moins. Double, en effet, n’est ni plus ni moins double ; il en est de même pour tous les relatifs de ce dernier genre.

  1.  : Par dérivation, Paronymiquement. Voir plus haut, ch. 1, § 3, la définition des paronymes.
  2. Les relatifs possèdent, Première propriété des relatifs. Il faut remarquer que dans le chapitre précédent, § 22, Aristote a dit que les relatifs n’ont pas de contraires, et ici il soutient une opinion tout opposée. La restriction qu’il fait au § 6 explique cette apparente contradiction : quelques relatifs ont des contraires d’autres n’en ont pas.
  3. Les relatifs possèdent, Première propriété des relatifs. Il faut remarquer que dans le chapitre précédent, § 22, Aristote a dit que les relatifs n’ont pas de contraires, et ici il soutient une opinion tout opposée. La restriction qu’il fait au § 6 explique cette apparente contradiction : quelques relatifs ont des contraires d’autres n’en ont pas.
  4. Les relatifs aussi paraissent… Seconde propriété des relatifs. — Égal et inégal le sont aussi plus ou moins, C’est qu’on prend alors égal et inégal dans un sens peu précis et peu exact ; car autrement les choses ne sont pas plus ou moins égales et inégales ; elles le sont ou ne le sont pas absolument.