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précisément où chacune est posée dans le plan, et à quelle autre partie elle se lie.

§ 12[1]. De même les parties du plan ont une certaine position, et l’on pourrait dire pour chacune également le lieu précis où elle est, et énoncer celles qui se lient entre elles. § 13[2]. De même que pour les parties du solide, pour les parties de l’espace.

§ 14[3]. Pour le nombre, au contraire, il serait impossible de montrer, ni comment ses parties ont entre elles un rapport de position, ni où elles sont, et comment elles se lient les unes aux autres. Même difficulté pour les parties du temps ; car aucune des parties du temps n’est permanente. Et comment ce qui n’est pas permanent pourrait-il avoir une position ? On pourrait dire aussi que les parties du temps ont entre elles un certain lieu puisque dans le temps telle partie est antérieure, telle autre postérieure. De même aussi pour le nombre, puisque un est nombré avant deux, et deux avant trois. De là, si l’on veut, une espèce d’ordre, mais ce n’est que de position. § 15. De même enfin pour la parole. Aucune de ces parties n’est permanente. Une fois prononcées, on ne peut les ressaisir, de sorte qu’il ne peut y avoir aucune position pour ces parties puisqu’elles ne sont pas permanentes.

§ 16[4]. Ainsi donc, certaines quantités sont formées de choses dont les parties ont une position, et certaines

  1. Celles qui se lient entre elles parce que ce sont encore des lignes continues.
  2. Pour les parties de l’espace, L’espace est une quantité finie et a des parties qui ont une position respective.
  3. Même difficulté pour les parties du temps, Le temps, quoique continu comme l’espace, n’a pas de parties qui aient position les unes à l’égard des autres.
  4. Dont les parties n’ont pas de position, Voir ci-dessus, § 1 et § 10, pour le sens spécial de cette formule.