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également et la maladie et la santé, et le blanc et le noir ; et c’est parce qu’elle éprouve elle-même toutes les modifications de ce genre qu’on dit qu’elle est susceptible de recevoir les contraires.

§ 25. Ainsi le propre de la substance, serait, tout en restant identique et numériquement une, d’admettre les contraires par un changement qu’elle éprouve elle-même.

§ 26. Terminons ici ce qui concerne la substance.

CHAPITRE VI.

DE LA QUANTITÉ.
Division de la quantité en finie et continue : division de la quantité, selon que ses parties ont ou n’ont pas de position dans l’espace. — Quantités finies : nombre, parole. — Quantités continues : ligne, surface, solide, temps, espace. — Quantités dont les parties ont une position : signe, surface, solide, espace. — Quantités dont les parties n’ont pas de position : nombre, temps, parole.


Les quantités énumérées sont les seules quantités vraies : les autres ne sont qu’accidentelles : exemples divers.


Propriétés de la quantité : 1° la quantité n’a point de contraire : objections diverses et réponses à ces objections ; 2° une quantité n’est ni plus ni moins quantité qu’une autre ; 3° Propriété principale : la quantité seule peut être dite égale ou inégale.


§ 1[1]. La quantité est ou définie ou continue. Elle se compose, soit de choses dont les parties ont entre elles

  1. De la quantité. Les prétendues Catégories d’Archytas mettaient la qualité et non la quantité après la substance, Schol., p. 55, b. 46. — Ou définie, On pourrait dire encore : discrètes. J’ai préféré le premier mot comme plus rapproché de l’expression grecque et plus clair, bien que le second soit peut-être plus spécial. — Voir dans la Métaphysique, liv. 5, ch. 13, le résumé de ce chapitre sur la quantité.