Page:Aristote (trad. Barthélemy-Saint-Hilaire) - Logique, tome 1, Ladrange, 1844.djvu/255

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tité. 3o La propriété spéciale de la quantité, c’est de pouvoir être dite égale et inégale.

Les relatifs sont, d’après la définition vulgaire, les êtres qui sont dits d’autres êtres. Le double est le double de la moitié : la science est la science de ce qui est su. — Les relatifs ont quatre propriétés. 1o Ils reçoivent les contraires : le vice est le contraire de la vertu. Mais il y a des exceptions ; le double, le triple, etc., n’ont pas de contraires. 2o Ils sont susceptibles de plus et de moins : mais il y a aussi des exceptions. 3o Une propriété générale des relatifs, c’est qu’ils s’appliquent toujours à des termes réciproques. Le père est le père du fils, le fils est le fils du père. Cette réciprocité n’est pas toujours aussi apparente. Quelquefois la langue n’a pas de mot spécial, et alors il faut en forger un, pour que la relation devienne évidente, en ayant soin d’ailleurs de bien distinguer à l’avance l’élément auquel la relation doit essentiellement s’appliquer. 4o Les relatifs coëxistent toujours simultanément. On peut objecter que l’objet qui est su est antérieur à la science qui le sait ; l’objet senti, antérieur à la sensibilité qui le sent. L’objection est vraie ; mais c’est seulement parce que la première définition des relatifs est inexacte. Il faut donc définir les relatifs, non pas d’après la forme des mots