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l’accident ; car nous avons dit comment le propre diffère de l’espèce, de la différence et du genre.

§ 2. Le propre et l’accident inséparable ont ceci de commun, c’est que sans eux les sujets dans lesquels on les trouve ne sauraient subsister. Ainsi l’homme n’existe pas sans la faculté de rire, pas plus que l’Éthiopien n’existe sans le noir. § 3. Et de même, que le propre est à tout le sujet et toujours au sujet, de même aussi est l’accident inséparable.

§ 4. Le propre et l’accident diffèrent en ce que le propre n’est jamais qu’à une seule espèce comme la faculté de rire est à l’homme, tandis que l’accident inséparable, le noir, par exemple, n’est pas seulement à l’Éthiopien, mais aussi au corbeau, au charbon, à l’ébène et à d’autres objets. § 5. De plus, le propre est d’attribution réciproque avec l’objet dont il est le propre, et est également au sujet. L’accident inséparable n’est pas d’attribution réciproque. § 6. La participation au propre est égale ; celle des accidents est tantôt plus forte et tantôt moindre.

§ 7. Il y a d’autres rapports et d’autres différences encore pour les termes que nous avons étudiés ; mais ceux qui ont été signalés suffisent, et pour les bien distinguer, et pour bien établir leurs relations communes.


Fin de l’introduction de porphyre.