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sont également aux termes qui en participent, et les propres aux termes dont ils sont les propres.

§ 4. L’espèce diffère du propre en ce que l’espèce peut être genre pour d’autres termes, et qu’il est impossible que le propre soit le propre d’autres termes. § 5. L’espèce en outre est antérieure au propre. Le propre vient se joindre à l’espèce ; car il faut que l’homme soit pour qu’il y ait capable de rire. § 6. De plus l’espèce est toujours en acte à son sujet ; le propre y est parfois aussi en puissance. En acte, Socrate est toujours homme ; mais il ne rit pas toujours, bien que toujours il soit naturellement capable de rire. § 7[1]. De plus, les êtres dont les définitions sont différentes, sont différents aussi. Mais pour définir l’espèce, on dit qu’elle est sous le genre, qu’elle est attribuée essentiellement à plusieurs termes qui ne diffèrent que numériquement entre eux, et autres définitions analogues. Quant au propre, au contraire, on le définit en disant qu’il est à une seule espèce, qu’il est à toute l’espèce, qu’il y est toujours.

CHAPITRE XVI.

Comparaison de l’espèce et de l’accident. — Un seul caractère commun. — Quatre caractères différents.

§ 1. Un caractère commun à l’espèce et à l’accident

  1. § 7. Pour définir l’espèce, Voir plus haut, ch. 2. — Quant au propre, on le définit, Voir plus haut la définition du propre, ch. 4.