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en un sens sont compris par elles, parce que les sujets reçoivent non point un seul accident, mais plusieurs. § 4. La différence ne peut ni s’accroître ni diminuer. Les accidents au contraire reçoivent le plus ou le moins. § 5. Les différences contraires ne peuvent se mêler les unes aux autres ; les accidents contraires le peuvent.

§ 6. Tel est le nombre des qualités qui sont spéciales à la différence, ou qui lui sont communes relativement aux autres termes.

CHAPITRE XV.

Comparaison de l’espèce et du propre. — Deux caractères communs. — Quatre caractères différents.

§ 1[1]. Nous avons dit en quoi l’espèce diffère du genre et de la différence, en disant comment le genre et la différence diffèrent des autres termes ; il ne nous reste donc qu’à dire comment elle diffère du propre et de l’accident.

§ 2. L’espèce et le propre ont ceci de commun qu’ils peuvent être mutuellement attribués l’un à l’autre. S’il y a homme, il y a capable de rire ; s’il y a capable de rire, il y a homme. On a déjà dit plusieurs fois qu’on doit entendre par capable de rire, ce à quoi la nature a donné cette faculté. § 3. Une autre qualité commune, c’est qu’ils sont également à leurs sujets. Les espèces

  1. § 1. Nous avons dit, ch. 8 et ch. 12.