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faire en tout vingt différences. § 2. Pourtant il n’en est rien. En effet, comme les termes qui suivent sont toujours comptés, et que les seconds ont une différence de moins, que les troisièmes en ont deux, les quatrièmes trois, et les cinquièmes quatre, il n’y a somme toute que dix différences : quatre, trois, deux, une. Ainsi pour le genre, on a dit en quoi il diffère de la différence, de l’espèce, du propre et de l’accident. Il y a donc quatre différences : mais l’on a dit comment la différence diffère du genre, quand on a dit comment le genre diffère d’elle. Il reste donc à dire comment la différence diffère de l’espèce, du propre et de l’accident, et il n’y a plus que trois différences. En outre, on a dit comment l’espèce diffère de la différence, quand on a dit comment la différence diffère de l’espèce. On a dit comment l’espèce diffère du genre, quand on a dit comment le genre diffère de l’espèce. Il reste donc à dire comment l’espèce diffère du propre et de l’accident ; il n’y a donc plus que deux différences. Il restera donc à voir comment le propre diffère de l’accident, car on a dit antérieurement comment il diffère de l’espèce, de la différence et du genre, quand on a traité de la différence relative à chacun d’eux. En résumé, si l’on prend quatre différences du genre relativement aux autres termes, trois de la différence, deux de l’espèce, et une du propre à l’accident, on n’en trouvera que dix en tout. Et déjà nous avons démontré les quatre différences du genre comparé aux autres termes.