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rences ne détruisent pas le genre avec elles ; car elles auraient beau être toutes détruites, on pourrait encore concevoir la substance animée sensible, laquelle est l’animal.

§ 8[1]. De plus, le genre fait partie de l’essence : la différence est au contraire un attribut de qualité, ainsi qu’on l’a dit.

§ 9. En outre le genre est un pour chaque espèce, comme le genre de l’homme c’est l’animal. Les différences sont multiples ; ainsi raisonnable, mortel, susceptible de pensée et de science, toutes différences qui séparent le sujet de tous les autres animaux.

§ 10. Enfin le genre se rapproche de la matière, et la différence de la forme.

§ 11. Bien qu’il y ait d’autres rapports communs et spéciaux au genre et à la différence, que l’étude de ceux-ci nous suffise.

CHAPITRE VIII.

Comparaison du genre et de l’espèce. — Trois caractères communs du genre et de l’espèce. — Sept caractères différents qui distinguent le genre de l’espèce.

§ 1[2]. Le genre et l’espèce ont ceci de commun, ainsi que je l’ai dit, d’être attribués à plusieurs termes ; mais

  1. § 8. Ainsi qu’on l’a dit, Voir plus haut, ch. 3, § 17. — Pour toute cette comparaison du genre et de la différence, il est bon de consulter le IVe livre des Topiques, dont les principes sont ici reproduits en abrégé.
  2. § 1. Ainsi que je l’ai dit, Voir