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pèce ; et tout ce qui, placé avant les individus, leur est attribué immédiatement, n’est qu’espèce, et cesse d’être genre. De même donc que la substance, qui est placée au plus haut, parce qu’il n’y a pas de genre avant elle, est le terme généralissime, de même, l’homme qui est une espèce après laquelle il n’y a plus d’autre espèce, ni aucun terme qui puisse être divisé en espèces, puisqu’il n’y a plus que des individus, et l’on entend par individus, Socrate, Platon, ou telle chose blanche par exemple, de même, dis-je, l’homme n’est plus qu’espèce ; il est la dernière espèce, et comme nous l’avons dit, l’espèce spécialissime. Quant aux intermédiaires, ils sont espèce de ce qui les précède, genre de ce qui les suit. § 25. Ils ont donc deux rapports, l’un à ce qui les précède, et c’est ce qui les fait espèces des termes antérieurs ; l’autre à ce qui les suit, et c’est ce qui les fait genres des termes postérieurs.

§ 26. Les extrêmes au contraire n’ont qu’un seul rapport. Le terme généralissime n’a de rapport qu’aux termes placés au-dessous de lui, puisqu’il est le genre le plus élevé de tous. Il ne peut pas avoir de rapport avec ce qui serait avant lui, puisqu’il est le terme le plus élevé, le principe premier, et comme nous l’avons dit, le genre au-dessus duquel il n’y a plus de genre qui le dépasse. § 27. Le terme spécialissime n’a, lui aussi, qu’un seul rapport ; et c’est avec les termes qui le précèdent et dont il est l’espèce ; mais le rapport qu’il soutient avec les termes qui le suivent est identique ; car il est appelé aussi l’espèce des individus. Il est l’espèce des individus parce qu’il les comprend ; il est l’espèce des termes antérieurs parce qu’il est compris