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veau venait mettre à profit et les matériaux préparés par Descartes, et ceux que lui fournirait sans aucun doute le spectacle si grand et si fécond des sciences contemporaines.

NOTE ADDITIONNELLE.

Je n’ai pas cru devoir mentionner dans cette préface les accusations de plagiat portées quelquefois contre Aristote ; elles l’ont été à deux reprises diverses, à des époques fort éloignées, par des motifs très-différents, et dans des proportions fort inégales.

On a prétendu dans l’antiquité qu’Aristote avait emprunté ses Catégories au pythagoricien Archytas ; et Simplicius, tout péripatéticien qu’il est, cite de longs passages du livre encore célèbre de son temps, où Aristote, disait-on, avait puisé. Jamblique et Dexippe, son élève, croyaient à l’authenticité de ce livre, et par conséquent au plagiat, tout aussi bien que Simplicius. Thémistius et Boëce, après lui, rejettent cette opinion qui n’est point admissible, et qui prouve une connaissance plus que légère de la logique péripatéticienne. L’autorité de Simplicius