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écoles, y a reparu pour n’en plus sortir. En dehors des écoles, des tentatives assez nombreuses ont été faites, et l’Institut de France s’est honoré en provoquant et en encourageant cette rénovation de la science.

Sommes-nous destinés à la voir s’accomplir dans toute sa portée ? Le XIXe siècle produira-t-il un système de logique qui puisse être, sinon définitif, qui vienne du moins marquer dans l’histoire de la philosophie, l’une de ces grandes phases qu’y a marquées l’Organon, et que le Criticisme crut quelque temps y devoir marquer aussi ? Il serait périlleux de répondre à cette question par une prophétie, que le temps ne se chargerait peut-être pas de confirmer ; mais l’on peut dire que, parmi toutes les nations européennes, c’est la France qui paraît avoir le plus de chances probables pour atteindre ce grand résultat.

L’esprit général de la nation, la langue qu’elle parle et dont le premier mérite est la clarté, le passé de la philosophie française, toute logique dans le moyen-âge, si profondément psychologique avec Descartes, et d’après sa méthode, dont elle seule a la gloire et la véritable pratique, tout nous doit donner de justes espérances. La logique est une science exacte s’il en fut ; elle demande dans ceux qui la cultivent, et surtout dans