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88 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

seaux est-ce ceci? Dis-le moi, hirondelle aux ailes dia- prées.

PISTHÉTÉRUS.

Nous sommes menacés d'une invasion terrible. En voici un autre qui vient à nous, en fredonnant je ne sais quoi.

LE SYCOPHANTE.

Viens, hirondelle aux ailes diaprées.

PISTHÉTÉRUS.

Je pense qu'il en veut à mon nouveau plumage, avec sa chanson. Cet homme-ci me paraît avoir besoin de plus d'une hirondelle pour se remplumer.

LE SYCOPHANTE.

Qui est-ce qui distribue des ailes à ceux qui en vien- nent demander ?

PISTHÉTÉRUS.

C'est moi. Mais il faut dire pour quel usage.

LE SYCOPHANTE.

Il me faut des ailes, il m'en faut. Ne me demande rien de plus.

PISTHÉTÉRUS.

Veux-tu voler d'ici jusqu'à la ville de Pellène * ?

LE SYCOPHANTE.

Non pas. Je n'exerce mon métier d'huissier et de syco- phante que dans les îles.

PISTHÉTÉRUS.

Qh ! que je te félicite sur ta profession t

I Bourgade de TAchaîe, où Von distribuait aux alhlôles des rohes de laine ^o\\v prix de leurs victoires.

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