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MÉTON.

Je veux arpenter l'air et le partager en rues.

PISTHÉTÉRUS.

Hé, qui es-tu donc ? de par tous les dieux!

MÉTON.

Je suis ce fameux Méton, connu par toute la Grèce, comme à Colone même.

PISTHÉTÉRUS.

Mais, dis-moi, quels instruments as-tu là ?

MÉTON.

Ce sont des règles pour mesurer l’air. Car d’abord tu sauras que l’air est entièrement fait comme un four. C’est pourquoi, appliquant par en haut cette règle courbe, puis posant le compas Tu m’entends bien?

PISTHÉTÉRUS.

Moi ? Je ne t’entends point du tout.

MÉTON.

J’appliquerai une règle droite, et je prendrai si bien mes dimensions que je ferai un cercle carré et que je tracerai le forum au centre. A cette place aboutiront de toutes parts des rues droites, semblables aux brillants rayons du soleil, qui est rond lui-même.

PISTHÉTÉRUS.

A ce que je vois, cet homme est un second Thalès. Méton

MÉTON.

Hé bien, qu’est-ce?