Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/68

Cette page n’a pas encore été corrigée

LA HUPPE.

Sacrificateur, fais ton office. Sacrifie aux nouveaux dieux.

LE SACRIFICATEUR.

C’est ce que je vais faire. Mais où est la corbeille sacrée et celui qui la porte ? Priez d’abord la Vesta des oiseaux et le milan dieu pénale, et ensuite tous les oiseaux, dieux et déesses, olympiens et olympiennes

LE CHOEUR.

O épervier, dieu de Sunium, je te salue, ô protecteur des cigognes.

LE SACRIFICATEUR.

Et le cygne de Delphe et de Délos, et Latone la grande caille, et Diane, ce chardonneret.

PISTHÉTÉRUS.

On ne la nommera donc plus Colénis*, mais chardonneret.

LE SACRIFICATEUR.

Et Bacchus le Phrygile % et l’autruche, cette grande mère des dieux et des hommes

LE CHOEUR.

O divine autruche, ô Cybèle, mère de Cléocrite

LE SACRIFICATEUR.

De combler de biens les Néphélococcygiens et les citoyens de Chio.

PISTHÉTÉRUS.

J’aime assez voir les citoyens de Chio fourrés partout*

  • Nom donné à Diane par un de ses adorateurs, ainsi appelé.

• Le scoliaste observe ici qu’Aristophane joue sur le mot phrygile, parce que les Phrygiens honoraient Sabazius ou Bacchus.