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406 THEATRE D'ARISTOPHANK.

LE DEUXIÈME CITOYEN.

Oui, ils seront confondus. Penses-tu qu'un citoyen qui aura seulement un soupçon de bon sens ira porter là son bien? Ce n'est point dans nos mœurs; non, par Jupiter, nous aimons mieux prendre, et les dieux n'en usent pas autrement : c'est ce que la position de leurs mains fait assez connaître. Les statues, en effet, auxquelles nous adressons nos prières pour en obtenir des grâces, ont les mains étendues et disposées, non pour donner, mais pour recevoir.

LE PREMIER CITOYEN.

Allons, laisse-moi faire mon devoir : il faut que j'at- tache tout cela. Où est ma courroie ?

LE DEUXIÈME CITOYEN.

Quoi donc? Tu portes tout cela, en vérité?

LE PREMIER CITOYEN.

Oui, sans doute, et c'est uniquement pour cela que je mets ensemble ces deux trépieds.

LE DEUXIÈME CITOYEN,

Oh, quelle extravagance î Tu n'attendras pas ce que ^feront les autres, et alors

LE PREMIER CITOYEN.

Que faire alors ?

LE DEUXIÈME CITOYEN.

Patienter encore et temporiser encore après cela,

LE PREMIER CITOYEN,

Et pourquoi donc ?

CE DEUXIÈME CITOYEN.

Ne peut-il pas survenir un tremblement de terre, quel»

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