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350 THEATRE D'ARISTOPHANE.

EURIPIDE*

Je hais un citoyen lent à servir sa patrie et très prompt à lui nuire; bon pour lui seul, et qui ne sait point venir au secours de l'État.

BACCHUS.

Fort bien, par Neptune. Et toi, quel est ton avîs?

ESCHYLE.

Il ne faut point nourrir dans une ville un lionceau, et, si on veut le nourrir, il faut se prêter à ses goûts,

BACCHUS.

Ma foi, je ne sais auquel des deux avis donner la pré- férence. L'un s'exprime sagement et l'autre clairement. Mais je veux encore tirer de vous deux queiqu*autre sen- tence sur le moyen de rétablir les affaires de la répu- blique.

EURIPIDE.

Le meilleur moyen est d'accoler Cinésias à Cléocrite *, en guise d'ailes, afin que le vent emporte l'un et l'autre au-dessus de la mer.

BACCHUS.

Cet expédient pourrait faire rire. Mais qu'est-ce que cela veut dire ?

EURIPIDE.

En cas de combat naval, ils auraient dans leurs mains des fioles pleines de vinaigre, qu'ils jetteraient dans les yeux des ennemis. Mais j'ai une autre idée à te commu- niquer.

BACCHUS.

Voyons-la.

  • Ciuésias était très maigre ; Cléocrite était grand et groi.

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