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Euripide.

« Ô héros Phthiote, Achille, pourquoi, témoin du carnage, ne procures-tu pas de soulagement dans les travaux ? Pour nous, habitants de ce marais, nous honorons Mercure, dieu de cette race. Tu ne procures pas de soulagement dans les travaux[1]. »

Bacchus.

Voilà, mon cher Eschyle, deux travaux pour toi.

Euripide.

« Ô le plus vaillant des Grecs, descendant d’Atrée, chef d’une multitude innombrable, écoute ceci : tu ne procures pas de soulagement dans les travaux. »

Bacchus.

Eschyle, voilà le troisième de tes travaux.

Euripide.

Silence… « Les prêtresses inspirées s’occupent à ouvrir le temple de Diane. Tu ne procures pas de soulagement dans les travaux. Je suis le maître d’invoquer ici la légitime assistance de nos braves guerriers. Tu ne procures pas de soulagement dans les travaux. »

Bacchus.

Ô grand Jupiter ! Quelle histoire de travaux ! Je veux aller au bain : les travaux me font éprouver des douleurs dans les reins.

Euripide.

Non, n’y va pas, avant d’entendre ce système musical fait pour des airs de cithare.

  1. Ces phrases sont des fragments d’Eschyle cités au hasard. On suppose qu’Euripide veut prouver que les chœurs de son rival ne signifient rien.