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lOÎ THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

NEPTUNE.

Je vois bien que tu n'as pas envie de faire la paix. Re- tournons chez nous.

PISTHÉTÉRUS.

Je m'en soucie fort peu. Hé, cuisinier, songe qu'il faut faire une bonne sauce.

HERCULE.

Vraiment, Neptune, tu es un pauvre sire. Quoi, nous ferons la guerre pour une seule femme ?

NEPTUNE.

Hé 1 que veux-tu que nous fassions ?

HERCULE.

Ce que je veux ? Que nous fassions la paix.

NEPTUNE.

Malneureux, il y a une heure qu'on te dupe, et tu ne t'en aperçois pas ! Vois comme tu te fais tort à toi-même. Si Jupiter vient à mourir après avoir livié aux oiseaux le pouvoir suprême, te voilà misérable. C'est h toi qu'ap- partiennent les biens que Jupiter laissera en mourant.

PISTHÉTÉRUS.

Pauvre Hercule, comme on t'en fait accroire? Ap- proche, que je te dise deux mots. Ton oncle, idiot que tu es, se moque de toi. Selon la loi, il ne t'appartient pas une obole des biens de ton père, puisque tu n'es pas né de légitime mariage, mais que tu es bâtard.

HERCULE.

Moi bâtard t Que dis-tu ?

PISTHÉTÉRUS

Oui, par Jupiter, tu l'es; et qui plus est, ta mère était

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