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des femmes, c’est nous qui leur enseignons la débauche. Et voilà pourquoi elles trouvent bon de se poser en maîtresses-conseillères. Vous savez bien ce qu’il en est. Un mari entre dans la boutique d’un joaillier pour lui dire : « Ce collier, que tu as monté pour ma femme, l’autre soir pendant qu’elle dansait, le gland de métal qui le fermait est tombé. Il faut que j’aille à Salamine ; dès que tu auras le temps, viens vers le soir et, de toute façon, remets-lui ce gland. »

Un autre va dire au cordonnier, un jeune gaillard, pourvu d’appendices virils qui ne sont pas ceux d’un enfant : « La courroie d’un brodequin écrase le petit doigt du