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CHŒUR D’ATHÉNIENS

En avant, le chœur, en avant les grâces, invoquons Artémis ; invoquons aussi Apollon, son frère jumeau, qui conduit les chœurs avec de beaux chants, et Dionysos, le dieu de Nysa, dont les yeux lancent la flamme lorsqu’il danse au milieu des Ménades ; et Zeus, le maître du tonnerre ; et Junon sa bienheureuse, sa vénérée épouse ; et puis les autres dieux, tous témoins, ne l’oublions pas, de cette paix splendide conclue sous les auspices d’Aphrodite, déesse de Chypre. Alala ! lo Péan, dansez, sautez, io, io, célébrez la victoire. Evohé ! Evohé ! Evohé ! Laconien, à ton tour, fais-nous entendre un nouveau chant.

CHŒUR DES LACONIENS

Quitte le gracieux sommet du Taygète et reviens vers nous, Muse de Laconie, pour célébrer Apollon, le dieu vénérable d’Amyclée, et Athéna Chalcièque, et les vaillants fils de Tyndare, qui jouent sur les bords de l’Eurotas. Allons, avance, allons, lance les pieds avec légèreté, célébrons Sparte qui aime les chœurs en l’honneur des dieux et les jambes qui se trémoussent. Les jeunes filles dansent au bord du fleuve comme de jeunes cavales, frappant le sol de leurs pieds agiles, secouant leurs chevelures comme des