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CHŒUR DE FEMMES

Et les couvertures de lit aux couleurs bigarrées, et les manteaux, et les robes d’étoffe fine, et les objets d’or, tout ce qui m’appartient, j’offre tout à tous, sans hésitation. Emportez tout pour vos enfants, pour vos filles quand elles seront canéphores. Je vous le dis à tous, prenez tout ce que j’ai chez moi. Rien n’est si fortement enfermé que vous ne puissiez enlever les sceaux de cire et tout emporter. Quand vous aurez bien regardé partout… vous ne trouverez rien, à moins que vous n’ayez meilleure vue que moi. Et si quelqu’un ne peut donner à manger à ses esclaves et à ses nombreux petits enfants, il pourra me demander des céréales pilées ; il y a chez moi un gros pain de douze livres, vous verrez. Les pauvres peuvent venir à la maison avec des sacs et des besaces, Manès, mon esclave, leur donnera du blé. Pourtant, que personne n’approche de ma porte, croyez-moi, et gare au chien !

(Des promeneurs entrent en scène.)

UN PROMENEUR

Ouvre-moi la porte.