Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/96

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LE CHŒUR.

Chez les Skiapodes est un marais, où Sokratès, qui ne se lave jamais, évoque les âmes. Pisandros y vint aussi, demandant à voir son âme, qui l’avait planté là, de son vivant : pour victime, il amenait une chamelle au lieu d’un agneau : il l’égorgea, et s’éloigna comme Odysseus ; à ce moment sortit des enfers, pour boire le sang de la chamelle, Khæréphôn, la Chauve-Souris.




POSÉIDÔN.

La ville de Néphélokokkygia s’offre à nos regards : nous y venons en députation… Holà ! toi, que fais-tu ? Tu places ton manteau sur la gauche ? Tu ne le jettes pas à droite ? Quoi donc, malheureux ? Tu es du tempérament de Læspodias. Ô démocratie, à quoi nous as-tu réduits, puisque les dieux ont choisi un pareil représentant ?

LE TRIBALLE.

Tiens-toi tranquille.

POSÉIDÔN.

Foin de toi ! C’est toi que j’ai vu de beaucoup le plus barbare de tous les dieux. Voyons, que ferons-nous, Hèraklès ?

HÈRAKLÈS.

Tu m’as entendu dire que je veux étrangler l’homme qui a ainsi bloqué les dieux.

POSÉIDÔN.

Mais, mon bon, nous avons été choisis comme députés pour négocier.