Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/75

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

archers à cheval ; toute la gent aux ongles crochus s’est mise en campagne, crécerelle, buse, vautour, chouette, aigle ; leur élan, leurs ailes, leurs battements agitent l’air, à la recherche du dieu. Il n’est pas bien loin, il doit être près d’ici.

PISTHÉTÆROS.

Il faut donc prendre les frondes et les flèches : que tout serviteur soit ici ! Vise, frappe ! Donne-moi une fronde.

LE CHŒUR.

Une guerre éclate, guerre indicible, entre moi et les dieux. Que tout le monde garde l’air nuageux, fils de l’Érébos, pour qu’aucun dieu ne le traverse à mon insu ; que chacun ait l’œil au guet à l’entour. Comme s’il planait près d’ici un génie aérien, un bruit d’ailes se fait entendre.




PISTHÉTÆROS.

Holà ! toi, où, où, où voles-tu ? Reste tranquille, ne bouge pas, demeure ici : suspends ta course. Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Dis tout de suite d’où part ton essor.

IRIS.

Je viens de chez les dieux de l’Olympos.

PISTHÉTÆROS.

Quel est ton nom ? Navire ou Casquette ?

IRIS.

Iris la rapide.