Zeus, mon pauvre homme, veut vous entasser tous dans le même plat, et vous jeter ensemble dans le Barathron.
On coupe la langue au porteur de semblables nouvelles ! Mais pourquoi songe-t-il à nous traiter de la sorte ?
Parce que vous avez fait la pire de toutes les choses. Depuis que Ploutos a recommencé à voir clair, ni encens, ni laurier, ni gâteau, ni victime, personne ne sacrifie plus la moindre offrande aux dieux.
Et, de par Zeus ! nul ne vous offrira rien ; car jadis vous ne songiez guère à nous.
Pour ce qui est des autres dieux, j’en ai un médiocre souci ; mais moi, je me meurs, je suis anéanti.
Tu as raison.
Autrefois, dans les cabarets, j’avais, dès le matin, et sur-le-champ, toutes sortes de bonnes choses, gâteaux au vin, miel, figues, tout ce qu’il plaît à Hermès de manger. Aujourd’hui, réduit à la misère, je demeure couché les jambes croisées.
N’est-ce pas de toute justice, toi qui faisais condamner à l’amende ceux qui te procuraient ces biens ?