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d’un chat. Enfin, moi, je me bourre de bouillie ; puis, quand j’en suis plein, je me recouche.

LA FEMME.

Et le Dieu ne venait donc pas ?

KARIÔN.

Pas encore. Mais, après cela, je fais quelque chose de tout à fait drôle. Au moment où il s’approche, je lâche un énorme pet ; car mon ventre était tout enflé.

LA FEMME.

Sans doute alors cette gentillesse le met en colère.

KARIÔN.

Non ; mais Iaso, qui le suivait, rougit, et Panakéia se détourne, en se bouchant le nez : car je ne vesse pas à l’odeur d’encens.

LA FEMME.

Et le Dieu ?

KARIÔN.

Lui, de par Zeus ! il n’y fit pas attention.

LA FEMME.

Tu veux dire que c’est là un Dieu grossier.

KARIÔN.

Non pas, de par Zeus ! mais c’est un mangemerde.

LA FEMME.

Ah ! misérable !