Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/457

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

KHRÉMYLOS.

J’y vais.

BLEPSIDÈMOS.

Hâte-toi donc.

KHRÉMYLOS.

C’est ce que je fais.




PÉNIA.

Ô vous deux qui osez faire une œuvre brûlante, impie, illégale, chétifs bouts d’homme, où donc, où fuyez-vous ? Ne vous arrêterez-vous pas ?

BLEPSIDÈMOS.

Par Hèraklès !

PÉNIA.

Mais je vous traiterai misérablement comme des misérables. Vous osez un trait d’audace qu’on ne saurait tolérer, tel qu’un autre ne l’a jamais tenté, ni dieu, ni homme : aussi, vous êtes perdus.

KHRÉMYLOS.

Qui es-tu donc, toi ? Tu me parais bien pâle.

BLEPSIDÈMOS.

C’est peut-être quelque Érinys de tragédie : elle a le regard furieux et tragique.

KHRÉMYLOS.

Mais elle n’a pas de torches.