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KARIÔN.

Le Grand Roi, n’est-ce pas à cause de lui qu’il étale son faste ? Et les assemblées ne se tiennent-elles pas à cause de lui ?

KHRÉMYLOS.

Quoi donc ? N’est-ce pas toi qui équipes les trières ? Réponds-moi.

KARIÔN.

N’est-ce pas lui qui entretient à Korinthos notre garnison étrangère ? Et Pamphilos, n’est-ce pas à cause de lui qu’il gémira ?

KHRÉMYLOS.

Et le marchand d’aiguilles avec Pamphilos ?

KARIÔN.

Et Agynios, n’est-ce pas à cause de lui qu’il pète ?

KHRÉMYLOS.

Et à cause de toi que Philepsios raconte ses histoires ? Et notre alliance avec les Ægyptiens, n’en es-tu pas la cause, et que Laïs aime Philonidès ?

KARIÔN.

Et que la tour de Timothéos…

KHRÉMYLOS.

Tombe sur toi ! — Enfin, n’est-ce pas par toi que se font toutes les affaires ? Tu es seulissime la cause de toutes choses, biens ou maux, sois-en certain.