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pouvoir de Zeus, s’il te cause quelque ennui, tu le détruis à toi seul.

PLOUTOS.

Que dis-tu ? C’est moi qui suis cause qu’on lui sacrifie ?

KHRÉMYLOS.

Je l’affirme. De par Zeus ! les hommes n’ont rien de brillant, de beau, d’agréable, qui ne vienne de toi. Tout le cède à la richesse.

KARIÔN.

Moi, par exemple, c’est pour un peu d’argent que je suis devenu esclave et pour avoir été moins riche.

KHRÉMYLOS.

Les hétaïres korinthiennes, dit-on, quand c’est un pauvre qui va les trouver, ne font pas attention à lui ; mais si c’est un riche, elles s’empressent de lui offrir leur derrière.

KARIÔN.

On dit aussi que les garçons en font autant, non par amour, mais pour le gain.

KHRÉMYLOS.

Non pas les bons, mais les infâmes : car les bons ne demandent pas d’argent.

KARIÔN.

Quoi donc ?

KHRÉMYLOS.

Celui-ci un bon cheval, celui-là des chiens de chasse.