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PREMIÈRE VIEILLE.

Oui, par Aphroditè ! que tu le veuilles ou non.

LE JEUNE HOMME.

Mais nous ne nous occupons pas, pour le moment, des sexagénaires : nous les renvoyons à une autre époque : nous n’avons affaire qu’à celles qui n’ont pas la vingtaine.

PREMIÈRE VIEILLE.

Sous l’ancien gouvernement, il en allait ainsi, mon bon ; mais aujourd’hui on nous sert les premières, c’est la loi.

LE JEUNE HOMME.

Si on le veut bien, suivant la règle du jeu de dames.

PREMIÈRE VIEILLE.

Mais tu ne dînes pas suivant la règle du jeu de dames.

LE JEUNE HOMME.

Je ne sais ce que tu dis : il faut que je frappe à cette porte.

PREMIÈRE VIEILLE.

Mais c’est à ma porte que tu dois d’abord frapper.

LE JEUNE HOMME.

Nous n’avons pas, pour le moment, besoin d’un tamis.

PREMIÈRE VIEILLE.

Je sais que je suis aimée : tu es surpris, en cet instant, de me trouver devant la porte ; avance la bouche.

LE JEUNE HOMME.

Mais, ma bonne, je redoute ton amant.