Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/367

Cette page a été validée par deux contributeurs.

PREMIÈRE FEMME.

Et si Néoklidès, le chassieux, t’insulte ?

PRAXAGORA.

Je lui ai déjà dit de regarder dans le cul d’un chien.

PREMIÈRE FEMME.

Et si l’on te saisit à bras-le-corps ?

PRAXAGORA.

Je rendrai mouvement pour mouvement, n’étant point inexpérimentée dans ce genre de lutte.

PREMIÈRE FEMME.

Voici seulement un point imprévu, c’est, si les archers t’enlèvent, ce que tu feras.

PRAXAGORA.

Je me défendrai avec les hanches ; car jamais je ne me laisserai prendre par le milieu.

PREMIÈRE FEMME.

Nous, s’ils t’enlèvent, nous leur donnerons l’ordre de te lâcher.

DEUXIÈME FEMME.

Voilà qui est par nous imaginé à merveille ; mais de quelle manière lèverons-nous les mains, nous n’y avons pas encore songé : car nous sommes habituées à lever les jambes.

PRAXAGORA.

Ce n’est pas facile. Cependant il faut lever la main, en montrant l’autre bras nu jusqu’à l’épaule. Allons, main-