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PRAXAGORA.

Y en a-t-il une autre qui veuille prendre la parole ?

NEUVIÈME FEMME.

Moi.

PRAXAGORA.

Viens ; ceins la couronne : l’affaire est en train. Tâche maintenant de parler virilement, de faire un beau discours : appuie-toi dignement sur ton bâton.

NEUVIÈME FEMME.

« J’aurais désiré qu’un autre de vos orateurs habituels vous fît entendre d’excellentes paroles, afin de rester auditeur paisible. Pour le moment, je ne souffrirai pas, en ce qui est de moi, qu’on creuse une seule citerne qui garde l’eau dans les cabarets. J’en prends à témoin les deux Déesses… »

PRAXAGORA.

Les deux Déesses ! Malheureuse, où as-tu l’esprit ?

NEUVIÈME FEMME.

Qu’y a-t-il ? Je ne t’ai pas encore demandé à boire.

PRAXAGORA.

Non, de par Zeus ! mais tu es homme, et tu as juré par les deux Déesses : pour le reste, ce que tu as dit était très bien.

NEUVIÈME FEMME.

Oui, par Apollôn !

PRAXAGORA.

Cesse pourtant ; je ne veux pas mettre un pied devant