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je suis attaché, affolé par la douleur qui m’étrangle et qui m’entraîne vers le rapide chemin des morts.

EURIPIDÈS, en Ekho.

Salut, fille chérie ! Que Képheus, ton père, qui t’a exposée, soit anéanti par les dieux !

MNÈSILOKHOS, en Andromédè.

Qui es-tu, toi qui prends en pitié ma souffrance ?

EURIPIDÈS.

Ekho, fidèle interprète des sons, moi qui, l’an dernier, dans ce même lieu, vins en aide à Euripidès. Mais, mon enfant, il te faut faire en sorte de gémir lamentablement.

MNÈSILOKHOS.

Et toi, de répéter mes lamentations.

EURIPIDÈS.

Je n’y manquerai pas. Commence.

MNÈSILOKHOS.

Ô Nuit sainte, que ton attelage est lent à faire rouler ton char sur le dos de l’æther sacré, au travers de l’auguste Olympos !

EURIPIDÈS.

Olympos !

MNÈSILOKHOS.

Pourquoi, moi Andromédè, de préférence aux autres, ai-je des maux en partage ?

EURIPIDÈS.

En partage ?