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Chantez aussi la race des dieux Olympiens et célébrez-les d’une voix unanime, dans vos mouvements passionnés.

Si on se figure que dans ce temple je vais, moi femme, dire du mal des hommes, on n’est pas dans le droit sens. Mais il faut, comme il convient, essayer un nouveau pas et dessiner une danse gracieuse.

Avance-toi, chantant le Dieu à la lyre sonore, et la Déesse armée d’un carquois, Artémis, la chaste souveraine. Salut, ô toi qui lances les traits au loin ; donne-nous la victoire.

Chantons comme il le faut Hèra, qui préside aux mariages, prend part à toutes les danses et garde les clefs de l’hymen.

Je prie Hermès, Dieu des pasteurs, Pan et les Nymphes chéries, de sourire de bon cœur à nos danses qui leur agréent. Mets-toi de tout cœur à la danse en battant des mains.

Femmes, livrons-nous à nos jeux, comme c’est la coutume, et jeûnons rigoureusement. Retourne-toi d’un autre côté, marque du pied la cadence et fais retentir tous les chants.

Guide-nous toi-même, Bakkhos, couronné de lierre ; dans nos orgies dansantes, je te chanterai, Evios, ô Dionysos, Bromios, fils de Sémélè, qui te plais à danser avec les Nymphes sur les montagnes, redisant l’hymne aimable : « Evios, Evios, Evoé. »

Autour de toi se fait entendre Ekho, nymphe du Kithærôn ; les montagnes ombragées par de noirs feuillages et les vallons rocheux frémissent ; et les spirales du lierre l’entourent de leurs pétales fleurissants.