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tendre creuse lorsqu’on te donne de l’argent, accorde-moi une légère faveur, quoique je sois prés de mourir.

LE PRYTANE.

Quelle faveur ?

MNÈSILOKHOS.

Quand on m’aura mis tout nu, ordonne à l’archer de me lier au carcan, pour que, vieux comme je suis, en robe jaune et en mitre, je ne prête pas à rire aux corbeaux qui vont me manger.

LE PRYTANE.

Le Conseil a décidé qu’on te lierait, ayant tout cela, afin que les passants voient à plein que tu es un gredin.

MNÈSILOKHOS.

Iappapæax ! Ah ! robe jaune, que de maux tu m’as faits, et il n’est plus un seul espoir de salut !




LE CHŒUR.

Allons, maintenant, livrons-nous à nos jeux, comme c’est ici la coutume des femmes, quand nous célébrons les saintes orgies des deux Déesses, aux jours sacrés, que Pausôn observe aussi en jeûnant et en suppliant souvent les Déesses que les fêtes renaissent des fêtes ; car tel est son souci.

Élance-toi, pars d’un pied léger, en rond ; mets la main dans la main ; que chacune marque le rhythme de la danse et s’avance d’un pied rapide. Que le cercle des danseuses ait l’œil de tous les côtés.