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AGATHÔN.

Voyons, Muse, célèbre maintenant le lanceur de flèches d’or, Phœbos, qui a fondé les remparts d’une cité sur la terre du Simoïs.

LE CHŒUR D’AGATHÔN.

Salut à Phœbos dans mes chants les plus beaux, à Phœbos vainqueur dans les combats poétiques.

AGATHÔN.

Chantez aussi celle qui se plaît aux chênaies montagneuses, Artémis la vierge chasseresse.

LE CHŒUR D’AGATHÔN.

À mon tour, je chante et je glorifie l’auguste fille de Lèto, Artémis, qui ne connaît point la couche nuptiale.

AGATHÔN.

Et Lèto, et les sons de la lyre asiatique imitant par le rhythme les mouvements rhythmés des Kharites Phrygiennes.

LE CHŒUR D’AGATHÔN.

J’honore la puissante Lèto, et la kithare, mère des hymnes, aux mâles et nobles accents, dont l’éclat fait étinceler les yeux de la Déesse, émue par la soudaineté de notre voix. En retour, chante le souverain Phœbos. Salut, heureux fils de Lèto.

MNÈSILOKHOS.

Combien est douce cette mélodie, ô vénérable Génétyllidès ! Elle est féminine, voluptueuse comme un baiser à bouche demi-close, si bien qu’en l’écoutant, un cha-