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UN LAKONIEN.

Il n’est pas besoin de vous dire beaucoup de paroles : vous pouvez voir dans quel état nous sommes.

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Oh ! oh ! le mal acquiert une intensité effrayante ; on dirait une inflammation de la pire espèce.

LE LAKONIEN.

C’est à n’y pas croire. Mais que dire ? Envoyez-nous quelqu’un qui, à n’importe quelle condition, traite avec nous de la paix.

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Mais je vois aussi de nos compatriotes qui, en vrais lutteurs, écartent les vêtements de leurs ventres, si bien qu’on dirait une maladie d’athlètes.




UN ATHÉNIEN.

Qui me dira où est Lysistrata ? voilà où nous en sommes, nous autres hommes.

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Autre chanson sur la même maladie. Êtes-vous pris de tensions de nerfs le matin ?

L’ATHÉNIEN.

Oui, de par Zeus ! et cet état-là nous tue. Si on ne conclut pas la paix au plus vite, il nous faudra nous rabattre sur Klisthénès.