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trompé par la plus belle de toutes ? Comment élèverai-je cet enfant ? Où est Kynalopex ? Gage-moi une nourrice !

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Un mal affreux, infortuné, met au supplice ton âme déçue. Et moi, j’ai pitié de toi ; hélas ! hélas ! Quels reins, en effet, pourraient y tenir ? Quelle vigueur ? Quel appareil prolifique ? Quelles hanches ? Quelle tension de nerfs ? Et n’avoir personne à caresser le matin !

KINÉSIAS.

Ô Zeus ! les horribles convulsions !

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Voilà pourtant où t’a réduit en ce moment la plus détestable, la plus scélérate des femmes !

KINÉSIAS.

De par Zeus ! dis la plus chérie, la plus douce.

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Comment la plus douce ? Une méchante, une coquine, j’en atteste Zeus. Oui, Zeus ! puisses-tu, comme la paille, l’enlever dans un tourbillon et dans un orage, la rouler, puis la lâcher, de manière que, entraînée vers la terre, elle tombe soudain sur un engin viril qui l’embroche !




UN HÉRAUT.

Où est le Conseil des Anciens d’Athènes, où sont les Prytanes ? Je viens leur annoncer du nouveau.