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LYSISTRATA.

Eh bien, je descends tout de suite, et je te l’appelle.




KINÉSIAS.

Oui, tout de suite, va vite. La vie pour moi n’a plus aucun charme, depuis qu’elle est sortie de la maison. J’y rentre avec ennui ; tout m’y semble désert. Nul des mets que je mange ne me fait plaisir, car je suis tout tendu.

MYRRHINA, à Lysistrata qui est restée dehors.

Je l’aime, oui, je l’aime ; mais il ne veut pas être aimé de moi : ne m’appelle donc pas pour lui.

KINÉSIAS.

Ô ma douce petite Myrrhina, pourquoi agis-tu comme cela ? Descends ici.

MYRRHINA.

Oh ! non, de par Zeus ! non.

KINÉSIAS.

Quand c’est moi qui t’appelle, tu ne descendras pas, Myrrhina ?

MYRRHINA.

Tu n’as pas du tout besoin de m’appeler.

KINÉSIAS.

Pas besoin ! Mais je n’en puis plus.

MYRRHINA.

Je m’en vais.