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EURIPIDÈS.
Mais quelles sont les loques d’habits dont parle cet homme ? Parles-tu de celles du mendiant Philoktétès ?
DIKÆOPOLIS.
Non, d’un autre, beaucoup, beaucoup plus mendiant.
EURIPIDÈS.
Sont-ce les vêtements crasseux que portait le boiteux Bellérophôn ?
DIKÆOPOLIS.
Pas Bellérophôn. Mon homme était boiteux, mendiant, bavard, disert.
EURIPIDÈS.
Je sais, le Mysien Téléphos.
DIKÆOPOLIS.
Oui, Téléphos : donne-moi, je t’en prie, ses haillons.
EURIPIDÈS.
Esclave, donne-moi les guenilles de Téléphos. Elles traînent au-dessus des loques de Thyestès, mêlées à celles d’Ino.
KÉPHISOPHÔN.
Les voici, prends.
DIKÆOPOLIS.
Ô Zeus, dont l’œil voit et pénètre partout, laisse-moi me vêtir comme le plus misérable des êtres. Euripidès, puisque tu m’as accordé ceci, donne-moi, comme com-