Pourquoi, Sokratès, au nom des dieux ?
Parce que, à chaque instant, tu oublies ce qu’on t’apprend. Pour le moment, qu’est-ce que je t’ai d’abord enseigné ici ? Parle.
Voyons un peu ! Qu’est-ce-que c’était d’abord ? Qu’est-ce que c’était d’abord ? Qu’est-ce que c’était que la chose où l’on pétrit la farine d’orge ? Malheur ! Qu’est-ce que c’était ?
Aux corbeaux et à la malheure cette vieille ganache oublieuse et stupide !
Hélas ! Que vais-je devenir ? Je suis un homme perdu, si je n’apprends pas à bien retourner ma langue. Ô Nuées, donnez-moi quelque bon conseil.
Pour nous, ô vieillard, nous te conseillons, si tu as un fils, élevé par toi, de l’envoyer apprendre à ta place.
Oui, j’ai un fils beau et bon, mais il ne veut pas apprendre. Que ferai-je ?
Et tu le souffres ?