Page:Argis - Sodome, 1888.djvu/249

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LA CHUTE


I

Un matin d’hiver, deux hommes descendaient de voiture à la gare du Nord. Le petit nombre de leurs bagages semblait indiquer une absence de peu de durée. Le plus vieux, courbé comme sous de lourds soucis, son pardessus négligemment ouvert, malgré le froid glacial, entourait son jeune compagnon, souffreteux et pâle, des soins les plus tendres, l’enveloppant d’un regard d’inquiète sollicitude.

Ils montèrent dans un wagon retenu d’avance et, tout de suite, celui qui semblait le frère aîné,