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IX

L’on comprendra que la vie de Jacques Soran fut de nouveau bouleversée, mais à jamais cette fois, lorsque, ce jour qu’il était allé au Hammam, il reconnut, dans une ravissante apparition, le portrait d’un être qu’il aimait encore, doit-on dire plus que jamais. C’était le même corps dont il avait senti le contact sur son propre corps, mais d’un sexe défini celui-là, du même sexe que lui, hélas ! et, dans cet instant de lutte surhumaine, il fut vaincu et il voulut ce corps, qui ranimait chez lui des désirs inassouvis. Il le lui fallait maintenant dans une union intime et complète ; la Grande Pédérastie enfin, cet amour absolu d’un enfant, se dressait devant lui, tentatrice inéluctable.

Dans ce Hammam, lieu diabolique où il avait