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parences bientôt ; et alors on pourra se réjouir si l’événement nous est avantageux. Je vous remercie cependant de la part sincère que vous prenez à cet avantage ; il a fallu bien des ruses et bien de l’adresse pour amener les choses à ce point : ne me parlez point de danger ; la dernière action ne m’a coûté qu’un habit et un cheval, c’est acheter à bon marché la victoire. Je n’ai point votre lettre dont vous me parlez ; nous sommes comme bloqués pour la correspondance, par les Russes du côté de l’Oder, et de l’autre par les Autrichiens. Il a fallu un petit combat pour faire passer le chasseur ; j’espère qu’il vous aura rendu ma lettre.

» Jamais je n’ai été de ma vie dans une situation plus fâcheuse que cette campagne-ci ; croyez qu’il faut encore du miraculeux pour me faire surmonter toutes les difficultés que je prévois ; je fais savamment mon devoir dans l’occasion ; mais souvenez-vous toujours, mon cher marquis, que je ne dispose pas de la fortune et que je suis obligé d’admettre trop de casuel dans mes projets, faute d’avoir des moyens d’en faire de plus solides. Ce sont des travaux d’Hercule que je dois faire dans un âge où la force m’abandonne, où mes infirmités augmentent, et, à vrai dire, quand l’es-