à la façon de vivre d’un curé janséniste, ou d’un ministre luthérien, qui ne crie si fort que parce qu’il ne peut jouir d’un pareil bonheur ?
Depuis que l’inquisition est établie à Rome, je doute qu’elle ait jamais fait arrêter un étranger. Lorsqu’il y en a quelqu’un qui tombe dans un cas de sa juridiction, elle se contente de lui ordonner de sortir de l’Italie. Il est aisé de constater la vérité des faits que j’avance. Nombre de Français et d’Anglais ont été à Rome et ne s’y sont pas plus contraints qu’ailleurs ; la chose leur est impossible. Vous n’avez jamais ouï dire que qui que ce soit se soit plaint d’avoir été arrêté. Ce n’est pas la faute de bien des réformés : ils parlent aussi librement à Rome qu’à Londres ; mais les Italiens n’y font pas attention ; et, s’ils ne voyaient pas des Anglais qui affectent de parler et de tourner le dos dans les églises lorsqu’on dit la messe, je crois qu’ils ignoreraient s’il est des réformés.
Il n’en est pas de même chez les protestans, il semble que l’idée de la cour de Rome soit un poison qui les rende furieux ; quelques ministres se prêtent à cette manie et la poussent jusques à l’excès. Je ne sais si vous avez jamais